(Extrait)
Tarzan sans gêne
La dernière-née des activités « fun » se pratique au milieu des arbres, quelques mètres au-dessus du plancher des vaches. Terriblement grisant.
Haaa-hiii-haaaa-hiiii-haaaa, hiii-haaa-hiiii-haaaaa…. Si vous entendez des cris primaux dans les forêts de Suisse romande, inutile d’avertir le zoo le plus proche. C’est qu’un parc aventures doit sans doute se trouver à proximité. Vous avez toujours rêvé de vous balancer sur une liane comme Tarzan ou de traverser des ponts brinquebalants à la manière d’Indiana Jones? Ces fantasmes de super-héros peuvent désormais être réalisés en toute sécurité dans ces parcs érigés au milieu des arbres.
Après avoir poussé comme des boutons d’acné sur le visage d’un adolescent lors des trois dernières années en France, ces nouveaux QG de l’adrénaline s’implantent peu à peu en Suisse. Le premier du genre s’est perché depuis l’an dernier sur les hauteurs de la station de ski de Champoussin (VS), sur le site des Portes du Soleil, alors que le second s’est ouvert ce printemps à Aigle (VD), à quelques minutes du centre-ville.
Un enchevêtrement de câbles, de planches, de cordes et de passerelles tissent une gigantesque toile au milieu des sapins et autres essences de bois : voilà à quoi ressemble un parc aventures, comme on les appelle dans le jargon. Le principe de la dernière-née des activités « fun » est vieux comme le monde : passer d’un arbre à l’autre en utilisant tous les moyens mis à disposition : lianes, trapèze, rondins, échelles, cerceaux, etc. Chaque participant est équipé d’une combinaison (facultatif), d’un harnais et de deux mousquetons qu’il doit obligatoirement accrocher à un câble qui longe les obstacles s’il ne veut pas s’écraser sur le sol en cas de chute.
A la portée de tous
Si la majorité des passages est à la portée de tous certains sont aussi difficiles à négocier qu’un accord de paix au Proche-Orient et donnent carrément la chair de poule, quand ils ne martyrisent pas les avant-bras. C’est le cas de certaines tyroliennes (on se tient à une poulie et on se laisse glisser le long d’un câble) ou de ponts qui donnent l’impression de vouloir s’effondrer à chaque seconde. Même si on évolue au-dessus du plancher de vaches en toute sécurité, il faudra impérativement maîtriser la peur viscérale du vide avant de véritablement dominer les airs et les branches. (…)