Est-elle compréhensible par tous, quel que soit le niveau d’éducation?

Le « Pour toi et pour moi » de Coop est d’une simplicité désarmante, mais malheureusement d’une platitude effarante.

Je lui préfère nettement celui du regretté magazine l’Hebdo: « Bon pour la tête ».

Le message est-il clair pour le public cible?

Disonsdemain parle directement à sa cible avec sa signature « Le site de rencontres des jeunes de plus de 50 ans ».

Quant à Airbnb, il s’adresse aux voyageurs en disant: « Chez vous, partout dans le monde ».

Utilise-t-elle peu de mots? En principe, plus une phrase est courte, plus facilement elle se mémorise.

Un bel exemple: « M comme Meilleur », de la Migros. Bien meilleur que le « C’est beau la vie, pour les grands et les petits » des bonbons Haribo.

Elle ne s’applique à aucun autre concurrent. Plusieurs exemples qui atteignent la perfection: «Allianz. Avec vous de A à Z.» (Compagnie d’assurance Allianz), « Quatre chiffres, une bière » (Bière 1664) ou encore: “Laypeyre, y’en a pas deux” (Meubles Lapeyre).

Par contre, le « Carrément vous » de la SFR ou le « Vivez vos rêves » de Honda peut servir pour n’importe quelle marque et à peu près tous les produits de la planète.

Si vous faites une promesse dans votre signature, cette dernière est-elle crédible et systématiquement réalisable?

La célèbre tagline « Fond dans la bouche, pas dans la main » de M&M’s, délivre une promesse que la marque n’a pas vraiment tenue, à en juger par les mains de mon fils, à chaque fois qu’il engloutit un paquet!

A-t-elle recours à des termes positifs plutôt que négatifs (ne pas, évitez, etc.)? Ces derniers sont en général à proscrire.

Dévoile-t-elle un bénéfice aux consommateurs ou résout-elle leurs problèmes de façon explicite?

« Ça fait du bien là où ça fait mal » (Synthol) montre immédiatement que la pommade Synthol soulage les douleurs.

 

Se distingue-t-elle par son côté original et créatif? « Vous allez la do ré! », la tagline de la radio France Musique, est un bel exemple de créativité.

De même, j’aime bien la tagline du pain de mie Harrys: « Plus moelleux, ce serait dur ».

Déclenche-t-elle une réaction émotionnelle, si possible positive? Fait-elle sourire, est-elle rassurante, donne-t-elle envie? Reflète-t-elle les rêves ou les espoirs de vos clients? Est-elle une source d’inspiration?

Air France avait parfaitement réussi à inspirer ses passagers, avec son slogan « Faire du ciel le plus bel endroit de la terre« .

« Donnez des ailes à vos envies » de KLM n’est pas mal non plus.

A-t-elle du rythme? Joue-t-elle sur les sons, les mots, les rimes?

La tagline « L’idéal, c’est Lidl » est l’exemple parfait d’une tagline qui surfe sur les sonorités tout en délivrant un message.

Dans la série, signalons aussi « Il est fou, Afflelou » (Lunettes Afflelou).

Votre signature se prononce-t-elle facilement, comme « Carambar, c’est de la barre! »?

 

Se retient-elle aisément? Que ce soit pour son côté sympathique, sa rime ou sa sonorité.

Un exemple: « Il faudrait être fou pour dépenser plus » de la marque de chaussures Eram.

Va-t-elle susciter des conversations de comptoir, peut-elle tomber dans le langage courant?

Le « What else? » de Nespresso, le « Parce que je le vaux bien » de l’Oréal ou « On se lève tous pour Danette » sont (presque) devenues des expressions culturelles.

Utilise-t-elle des codes auxquels votre public cible peut s’identifier?

L’humour rend souvent une marque beaucoup plus sympathique. On en veut pour preuve « L’amour avec un grand thé », la tagline de Twinings, qui détourne l’expression « L’amour avec un grand A ».

Ou l’eau Cristaline, avec son « Cristaline, ça coule de source. ».

Et maintenant, ce qu’il ne faut pas faire: « Moult me tarde », signature de marque de la ville de Dijon, jeu de mots à deux balles qui fait plus pitié que sourire!

Résiste-t-elle au temps et aux modes?

Le « À fond la forme » de Décathlon n’a pas de date de péremption, tandis que le « Bienvenue dans la génération 3.0 » de la chaîne de TV Gulli, deviendra obsolète sous peu.

 

Est-ce qu’elle titille? Joue-t-elle la provocation sans tomber dans la gratuité?

Raconte-t-elle une histoire? A-t-elle la faculté de stimuler l’imaginaire?

Fait-elle réfléchir ou s’arrêter un instant pour se poser une question?

« Et si une banque vous aidait à vivre mieux? », demande la Caisse d’Épargne.