Écrire avec Chat GPT
Pourquoi vous ne devez pas confier la rédaction de vos textes à une IA
À une époque où l’intelligence artificielle gagne du terrain dans les entreprises, il est tentant de lui déléguer la rédaction de textes. Surtout quand les gourous du prompt parfait et autres vendeurs de rêves numériques promettent une productivité maximale à coût zéro. Si l’IA produit du contenu à une vitesse impressionnante, les résultats sont rarement satisfaisants sans une intervention humaine.
- « Rédigez 200 posts en 10 minutes »
- « 474 publications en 30 minutes »
- « Le prompt pour faire 100’000 vues »
- « Rédiger un article en 5 min avec Chat GPT »
Ces accroches hyperboliques véridiques, foisonnant sur les réseaux sociaux comme des pustules sur le visage d’un adolescent, jurent de transformer instantanément n’importe quel béotien du verbe en un as de la productivité, un expert du copywriting ou un Jedi du growth hacking.
Or, entre le yaka et la réalité, le fossé est immense.
Je m’explique. Dès que quelqu’un introduit une variable temporelle (« Perdez huit kilos en deux mois ») ou un nombre impressionnant dans un titre, la méfiance doit prévaloir. Car les résultats sont rarement conformes aux engagements. Les 10 minutes se transforment en trois heures et les 100’000 vues se rétractent à 248 impressions.
À prendre avec des pincettes
À chaque fois qu’un soi-disant expert raconte avoir révolutionné une approche à l’aide de l’intelligence artificielle, il est indispensable de prendre des pincettes. Voire des forceps! Surtout dans le domaine de la rédaction.
Laisser une intelligence artificielle manier le clavier à votre place, succomber à l’automatisation aveugle et céder à la paresse intellectuelle, c’est pratique et rapide, certes. Mais rarement efficace en termes d’image.
Laisser une intelligence artificielle manier le clavier à votre place, succomber à l’automatisation aveugle et céder à la paresse intellectuelle, c’est pratique et rapide, certes. Mais rarement efficace en termes d’image.
Nivellement par le bas
Chaque contenu mièvre, chaque publication convenue, chaque texte régurgité déversé dans un océan digital déjà fortement contaminé par la médiocrité vous noie un peu plus dans la masse. Vous ne surfez pas sur la vague, vous coulez dans les profondeurs.
Une publication chatgépétée à 100%, en plus de contribuer à un appauvrissement de la connaissance et un nivellement par le bas des réseaux sociaux, exhibe lamentablement vos limites et votre manque d’originalité en tant que professionnel.
Car pour de nombreux usagers, Dieu merci, la qualité prévaut sur la quantité, la visibilité sur la lisibilité.
L’IA enfante un mantra
Je répète inlassablement cette phrase depuis des années, mais l’utilisation abusive de l’IA m’oblige à la transformer en mantra : un contenu médiocre peut vous faire perdre des clients potentiels.
Comment ? Pour le cerveau humain, un contenu aussi insipide qu’une tranche de tofu provoque une première impression négative. Une impression négative met en doute votre crédibilité et votre expertise. En effet, vos prospects en déduisent que, si vous ne soignez pas votre contenu, votre boîte est, elle aussi, superficielle ou négligente.
Un contenu médiocre peut vous faire perdre des clients potentiels
Le temps, votre allié
Produire un post de qualité demande du temps. Un minimum de sueur et de réflexion aussi. Même avec le meilleur prompt du monde. C’est un peu comme cultiver un jardin : la graine ne devient pas plante en 27 secondes !
Ce billet, par exemple, m’a facilement pris quelques heures de labeur. Cela dit, je suis loin d’être un copywriter véloce…
Si vous tenez à montrer votre différence, dévoiler vos compétences et apporter une réelle valeur ajoutée à votre audience, nourrissez l’IA avec votre savoir-faire, votre expérience pratique, votre vécu, votre approche unique, votre personnalité.
Dialoguez avec elle. Traitez-la comme un assistant plutôt qu’une autorité dans votre domaine. Mais de grâce, ne la laissez jamais seule aux commandes de la production de contenu.
Utilisez l’IA comme un pinceau, en sachant que c’est la main de l’artiste – la vôtre – qui fait vivre le tableau.
Cette ultime métaphore, ainsi que quelques tournures de phrases de ce billet, sont l’œuvre de… Chat GPT, après de nombreux va-et-vient.