Écrire mieux, c'est aussi écrire moins
Stop à la malbouffe numérique!
Quel rapport entre la malbouffe et l’écriture? Depuis l’arrivée de l’intelligence artificielle, les textes insipides et dénués de tous nutriments s’invitent de plus en plus au menu. Indigestion garantie!
« Mais c’est de la meeeeerrrrrrde ! » Les plus ridés d’entre nous se souviendront parfaitement des rugissements de feu Jean-Pierre Coffe, célèbre dans les années 90 pour sa croisade contre la malbouffe.
J’ai de plus en plus souvent envie de m’indigner aussi contre la bouillie numérique. Je constate que de nombreux indépendants et, plus inquiétant encore, des entreprises établies, diffusent de la malbouffe digitale, sortie tout droit des usines de l’intelligence artificielle.
Je ne vais pas mâcher mes mots : ils servent de la m…rrrrde, comme dirait Coffe, empaquetée dans des tutoriels fadasses, des formations indigestes ou des articles de blog insipides.
Certains poussent la fainéantise à l’extrême en proposant des guides entièrement mijotés par Chat GPT. Cela se voit (la moindre des choses serait de retirer les majuscules systématiques dans les titres) et cela se sent à trois kilomètres.
Bouillie digitale
Publier un contenu médiocre, sans substance, sans saveur, sans valeur ajoutée, simplement parce que l’intelligence artificielle est capable de le concocter instantanément, c’est un peu comme si un chef étoilé servait uniquement des plats à base de conserves : cela revient à insulter l’intelligence et le palais des consommateurs, à les empoisonner à petit feu et, indirectement, à se tirer une balle dans le pied.
J’ai de la peine à croire que certains parviennent à se sustenter avec cette bouillie digitale. Ou à capter des clients.
N’est-il pas temps de dire stop à la fast-foodisation des réseaux et des blogs ?