Astuces de storytelling pour enrichir la com de votre entreprise
Depuis la nuit des temps, l’être humain aime écouter des histoires. Qu’il soit en couches dans son berceau ou en costard au bureau. Votre entreprise peut aussi enrichir sa communication et laisser son empreinte avec le storytelling. Dee Libine, une raconteuse d’histoires au sens de l’observation aigu, vous démontre, tutoriel à la clé, que le storytelling est à la portée de tous.
Puisque le sujet de cet article se réfère au storytelling, laissez-moi commencer par vous raconter une histoire. Depuis que mon fils Kawann tient sur ses jambes, il déteste les remarques sur son comportement et se bloque dès que quelqu’un tente de lui faire la morale. Sachant pertinemment que la critique directe avait autant d’efficacité pour modifier sa conduite que la graisse de porc pour se protéger des rayons UV, j’ai inventé deux personnages fictifs : Kiki et Saboyet.
Kiki et Saboyet faisaient des bêtises à longueur de journée et je lui narrais leurs agissements, le plus souvent à l’heure de la douche. Je me souviens encore de ses rires quand il apprenait que Kiki, comme lui, se glissait dans le plumard de ses parents à la moindre occasion. Ou que Saboyet prenait un malin plaisir à coller ses crottes de nez sur le fauteuil du salon.
Parfois, quand je voulais faire un peu peur au fiston, je lui disais que les deux chenapans avaient reçu une punition assez sévère. D’autre fois, je lui proposais d’analyser la situation: « Ce que Kiki a fait, tu trouves bien? »
Bref, raconter des histoires me permettait de mieux transmettre le message, et en fin de compte, d’atteindre mon objectif principal: éduquer mon môme et obtenir le comportement désiré.
Dans le business, c’est un peu la même chose: le storytelling vous aide à faire passer un message publicitaire de façon beaucoup plus subtile et incite vos prospects à réaliser l’action désirée.
Vous allez découvrir quelques facettes du storytelling pour les entreprises dans les prochains paragraphes.
Dans la communication, je découvre de nombreuses horreurs. Mais aussi de temps à autre, je tombe sur une perle. Comme Dee Libine. Dee est une self-made entrepreneuse suisse dont le programme de coaching online Rapide.ly enseigne aux entrepreneurs à transformer leur savoir-faire en un business durable et rentable.
Et cette perle-là a le nez fin pour inventer des histoires. Je dirais même qu’elle maîtrise l’art du storytelling mieux que de nombreux copywriters et scénaristes aguerris, dont votre serviteur!
Avant de lui tirer quelques vers de ce fameux nez, voyons comment elle procède, en passant deux de ses newsletters au crible.
Vous n’avez pas besoin d’être Stephen King ou LaFontaine pour raconter des histoires. Il suffit de rester attentif à ce qui se passe autour de vous tous les jours.
D’abord, Dee relate une anecdote de sa vie quotidienne en parlant de ses lunettes.
Première révélation: vous n’avez pas besoin d’être Stephen King ou LaFontaine pour raconter des histoires. Il suffit de rester attentif à ce qui se passe autour de vous tous les jours.
D’ailleurs, de nombreux auteurs renommés vous le confirmeront: les histoires ne naissent pas en inventant, mais en observant.
Quand Dee raconte un moment de son quotidien, elle relate une situation à laquelle tout le monde (du moins les plus bigleux d’entre nous) peut s’identifier. Elle parle ainsi au plus grand nombre.
Afin de renforcer la connivence avec ses lecteurs, elle n’hésite pas à montrer sa vulnérabilité. Personne n’est parfait, laisse-t-elle sous-entendre, et moi non plus. Donc, quelque part, je suis comme vous.
Ensuite, elle transpose d’une phrase magistrale son anecdote à la réalité des entrepreneurs indépendants. «Passer des semaines (ou des mois) à tourner en rond dans leur tête pour trouver une réponse qui n’est pas visible pour eux à ce moment.»
Bingo, le message est passé!
Raconter une histoire sans un objectif précis, c’est comme conduire en fermant les yeux: on parvient rarement à destination.
Tel un prédateur qui patiente jusqu’à l’instant opportun pour asséner le coup de grâce, elle amène judicieusement son pitch: sa séance de déblocage. Oui, l’objectif final de cette sympathique histoire n’est autre que de vous amener à réserver une séance de coaching. Avec un naturel désarmant et sans jamais donner l’impression de vous forcer la main.
C’est tout là l’objectif d’un storytelling professionnel. Car, raconter une histoire sans un objectif précis, c’est comme conduire en fermant les yeux: on parvient rarement à destination.
DEENTERVIEW
Dee Libine, dont la photo apparaît dans la newsletter ci-dessus (vous ne pouvez pas la manquer, elle porte deux paires de lunettes!), répond à quelques questions sur l’art de raconter des histoires.
Comment le storytelling peut-il aider une entreprise?
Une histoire se mémorise mieux qu’un simple message publicitaire. Les études scientifiques ont montré que le cerveau libère différentes hormones liées à la mémoire et à la sensation de bien-être quand nous lisons une histoire.
Le storytelling favorise aussi la connexion émotionnelle entre l’entreprise et son prospect. En nouant une relation, on augmente la confiance et on devient plus enclin à entrer en relation d’affaires.
Enfin, une histoire permet à une entreprise de sortir du lot, à une époque où tout le monde est déjà bombardé d’infos, une histoire humaine et divertissante est accueillie comme une bouffée d’air frais.
Toutes les entreprises, même celles dont l’activité n’est pas des plus excitantes, peuvent-elles utiliser le storytelling dans leur com?
À mon avis, aucune entreprise n’est inintéressante, quel que soit son domaine d’activité. Car une entreprise travaille toujours avec des gens. Et c’est en observant les gens, y compris soi-même et les clients, que l’inspiration vient.
Je conseille de s’inspirer des situations de la vie quotidienne, de se mettre en scène, ou mettre en scène ses clients, ses enfants et oui… même ses animaux.
Quelles sont les qualités nécessaires pour qu’un chef d’entreprise devienne un bon storyteller?
Beaucoup pensent, à tort, qu’il faut savoir inventer et créer pour raconter des histoires. Je prétends qu’il faut simplement avoir un bon sens de l’observation, être ouvert à l’autre et sortir la tête de son guidon.
Or, c’est un gros challenge pour les entrepreneurs, souvent tellement obnubilés par eux-mêmes et leur produit, qu’ils ne perçoivent plus le monde alentour.
J’encourage mes clients à partager leurs propres histoires, surtout s’ils exercent à titre d’indépendant. En quelque sorte, les gens achètent autant leurs services que leur personnalité. Et je leur recommande de noter les idées au fur et à mesure. Car si on ne les note pas, les idées qui surgissent disparaissent tout aussi rapidement.
Il suffit donc de savoir raconter ou écrire des histoires pour faire du bon marketing?
Pas seulement. Le story-marketing doit toujours déboucher sur une invitation à agir, sinon il ne sert pas à grand-chose. Il s’agit donc, avant tout, d’identifier les personnes à qui l’on s’adresse et l’objectif que l’on veut atteindre, puis de décider d’une action (cliquer un lien, regarder une vidéo, prendre rendez-vous, etc.)
Ensuite, il faut trouver une histoire ou une anecdote qui résonne avec notre audience et a du sens avec l’action à réaliser.
Analysons une seconde missive envoyée aux lecteurs de son blog. Sujet: la pâtisserie artisanale.
Quand Dee évoque la frustration de sa fille en train de tester une nouvelle recette de biscuits, elle puise à nouveau son inspiration dans son quotidien. Et dresse, une fois de plus, un parallèle entre son vécu et la vie d’un entrepreneur.
En l’occurrence, la frustration qu’engendrent des résultats qui ne sont pas à la hauteur des espérances.
Avec une phrase délicieuse: il n’y a pas de recette universelle pour le succès.
En déculpabilisant son prospect et en lui laissant entendre que son potentiel demeure intact malgré ses échecs, elle lui redonne de l’espoir et de la motivation.
Et sans se montrer arrogante, du genre je vais vous donner la méthode infaillible pour réussir vos macarons, elle se met à disposition pour une séance de déblocage. Encore une fois, le lecteur ne se sent jamais forcé.
Entre nous, je vous conseille vivement de vous abonner à ses newsletters, toujours divertissantes et terriblement incitantes. D’ailleurs, j’aurais tout aussi bien pu intituler ce billet: «Comment convertir vos prospects à l’aide d’une newsletter mémorable?». Pour ceux qui veulent faire d’un macaron deux coups…
Et maintenant, le Graal du storyteller en herbe: la formule infaillible!
La formule secrète de storytelling de Dee Libine s’inspire de Disney
Il existe de nombreux modèles de storytelling, mais Dee préconise de suivre la trame classique qui a déjà fait ses preuves: celle de Disney.
1) La description d’un héros heureux, qui coule une existence paisible.
2) Un jour, un problème bouleverse son existence. Souvent, le problème vient d’un antagoniste – un méchant.
3) Le héros tente alors de vaincre le méchant, le problème ou l’obstacle, mais il échoue.
4) Puis il fait quelque chose d’autre et il se sort de la situation.
5) On décrit alors comment le héros a réussi sa quête et quelle leçon il a apprise.
6) En guise de conclusion, on établit un lien entre le héros et une situation désagréable commune à nos clients.
7) On invite le lecteur à accomplir une action qui va l’aider à éviter le problème ou à se sortir de ladite situation.
Vous êtes toujours devant votre page blanche? Dee Libine vous enseigne le b.a-ba du storytelling et comment l’utiliser dans vos newsletters, brochures, billets de blog ou site internet, entre autres, sur la plateforme de marketing et de vente Rapide.ly. Et plein d’autres choses pour transformer votre savoir-faire en business rentable. www.rapide.ly